Témoignage d’un petit producteur local : 1ère AG de Filière Paysanne
« C’était un 9/9/9 un nœud neuf se défaisait, un lien neuf se tissait, un œuf neuf éclosait… !
Suite à une invitation plutôt informelle que m’adresse un certain JC au non d’une une joyeuse équipe-utopique de joyeux rebelles constructifs, pour une journée joyeusement festive, je répondais présent pour venir faire découvrir mon activité d’apiculteur aux confins des villes, et m’encanailler sur cette place marseillaise bruyante et braillante du cours-Ju l’objectif était :
– La mise en relation des producteurs locaux qui cherchent à proposer leur produits,
– Des échange sur le mode de production, les pratiques, les choix alternatifs
– La rencontre des consommateurs urbains qui voudraient bien eux aussi savoir ce qu’ils mettent dans leur assiette, voir sur leur tartine du matin !
Une auberge espagnole,
Une ambiance conviviale,
Des échanges qui vont au-delà du seul produit marchand
Voilà des choses qui résonnent pour moi
dans mon fonctionnement personnel,
dans mon activité militante,
dans ma démarche commerciale aujourd’hui depuis que je vends mon miel, on se revoit, on vérifie nos valeurs communes, une relation se tisse, la boutique s’aménage et on y va !
Depuis quelques mois, je livre régulièrement l’épicerie paysanne et je dois dire que, même si pour un allergique à la ville comme moi qui passe ses journées dans la garrigue et qui hésite toujours à passer les portes de la ville, ce n’est plus pour moi un poids de faire une livraison à L’épicerie Paysanne !
J’ai eu la chance, de faire parti de la 1ere équipe qui a crée la 1ere amap de France à Aubagne avec Attac et Daniel Vuillon. Une belle initiative qui a connu l’essor que l’on sait je m’y suis investi, j’y ai donné bcp, tout en en mesurant très vite les limites qu’on ne va pas développer ici !
Effectivement, la relation producteur-consommateur y était reconstruite après 30 ans de perte de repères et de plastification des produits… De bons produits, une vraie relation, un engagement.
Mais il n’y a pas une alternative, mais des alternatives !
Pendant ces 30 ans super-hyper-marché on a aussi tué un métier, le métier de l’intermédiaire, le métier de l’épicier qui connait le producteur, qui connait le consommateur. Il mesure et amortit les difficultés du premier et compose avec les besoins du second.
Il est le sens, le lien vivant entre 2 personnes, entre 2 entités, que la vie d’aujourd’hui ne laisse pas toujours le temps et le loisir de se rencontrer, Et cela est pourtant nécessaire et indispensable pour tous
C’est cela que l’utopie du 9/9/9 a su mettre en projet alors il avait quand même un peu raison le père Victor (Hugo)
« L’Utopie c’est la Vérité de Demain »
D.F le 9/12/10
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